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------------------- D'Informations d'Abkhazie --------------------


 
 L'Abkhazie rejette la proposition d'autonomie formulée par Tbilissi

 

Moscou, Le président de l'Abkhazie, Sergueï Bagapch, a jugé "inacceptable" samedi l'initiative de Mikhaïl Saakachvili proposant à cette république une vaste autonomie au sein de la Géorgie.

 

"Pour nous, ces propositions sont inacceptables. Le peuple abkhaze s'est prononcé lors d'un référendum en faveur d'un Etat indépendant. Nous n'allons même pas étudier ces propositions de M. Saakachvili", a-t-il affirmé à RIA Novosti, interrogé par téléphone depuis Soukhoum.

 

"La seule chose que nous pouvons accepter, c'est d'entamer les négociations avec la Géorgie pour signer un accord portant sur le cessez-le-feu et le retrait de tous les soldats géorgiens de la haute vallée de la Kodor, a souligné M. Bagapch.

 

Le président géorgien Mikhaïl Saakachvili a proposé vendredi d'accorder à l'Abkhazie une autonomie "illimitée" en promettant au leader abkhaze un poste de vice-président disposant d'un droit de veto sur tous les amendements de la législation géorgienne. Il a par ailleurs affirmé que la Russie ne pouvait plus assurer la médiation dans le conflit abkhazo-géorgien.

 

"La Russie a instauré la paix et la stabilité en Abkhazie, elle a fait le maximum pour cela, tandis que les déclarations de M. Saakachvili sont comme toujours unilatérales. Cette fois, il s'agit d'une nouvelle opération de communication spécialement préparée pour le sommet de l'OTAN à Bucarest. J'espère que les forces russes de maintien de la paix resteront en Abkhazie", a déclaré M. Bagapch.

 

29.03.2008  RIA Novosti

 

 Géorgie-OTAN: intensification des provocations contre l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud (diplomatie abkhaze)

 

Moscou, Les velléités géorgiennes d'adhésion à l'OTAN ont conduit dernièrement à une intensification des provocations de Tbilissi à l'encontre de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, a déclaré le ministre abkhaze des Affaires étrangères Sergueï Chamba.

 

Au cours des deux derniers mois, trois attentats ont été perpétrés en Ossétie du Sud, faisant huit morts et des blessés. Courant mars, la DCA abkhaze a abattu un drone géorgien.

 

"Je considère ces agissements comme des provocations à l'encontre des parties abkhaze et sud-ossète, destinées à démontrer aux partenaires occidentaux que la Géorgie a besoin de la protection de l'OTAN", a-t-il indiqué.

 

"L'ensemble des opérations, des attentats ou des actes de sabotage utilisés par le gouvernement géorgien à notre égard n'ont fait que provoquer une rupture complète entre nos Etats", a-t-il conclu.

 

28.03.2008  RIA Novosti

 

 OTAN: pas d'invitation pour la Géorgie (politologue russe)

 

Moscou, La Géorgie qui compte devenir candidat à l'adhésion à l'OTAN ne recevra sans doute pas ce statut au prochain sommet de l'Alliance à Bucarest, a estimé vendredi le député à la Douma (Chambre basse du parlement russe) et directeur de l'Institut des pays membres la Communauté des Etats indépendants (CEI) Konstantin Zatouline.

 

"Tout porte à croire que la Géorgie ne sera pas invitée à intégrer le Plan d'action pour l'adhésion (MAP) établi par l'Alliance de l'Atlantique Nord, mais qu'une construction quelconque sera obligatoirement inventée permettant, sans inclure la Géorgie au MAP, de lui délivrer quelque chose d'intermédiaire afin de prétendre et de laisser croire à l'opinion géorgienne que les exigences de Tbilissi ont été satisfaites", a supposé à Moscou M. Zatouline lors d'un colloque intitulé "Après le Kosovo: la communauté des Etats autoproclamées sur la voie de la reconnaissance".

 

Selon le politologue, une éventuelle invitation de la Géorgie à adhérer à l'OTAN ne manquerait pas d'accélérer la reconnaissance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud par la Russie.

 

L'ancienne république autonome d'Abkhazie a proclamé son indépendance envers la Géorgie après la chute de l'URSS en 1991. Des affrontements meurtriers ont opposé les Abkhazes aux forces militaires géorgiennes à partir de 1992 et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Président depuis 2004, Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur la région sécessionniste. Les négociations sur le règlement du conflit sont suspendues depuis 2006.

 

A l'époque de l'URSS, l'Ossétie du Sud avait le statut de région autonome au sein de la République de Géorgie. En 1991, le premier président géorgien, Zviad Gamsakhourdia a annulé ce statut, provoquant un conflit meurtrier. Tbilissi a perdu le contrôle du territoire sud-ossète en 1992. La paix dans la zone du conflit osséto-géorgien est maintenue grâce à un contingent composé de trois bataillons (russe, géorgien et ossète), fort de 500 hommes chacun.

 

La Commission mixte de contrôle avec des coprésidents russe, géorgien, nord-ossète et sud-ossète est le principal mécanisme de règlement du conflit. Ces derniers temps, Tbilissi met en cause le travail mené dans ce format, contrairement aux autres participants au processus de négociations.

 

Parmi les membres de l'OTAN, l'adhésion de la Géorgie et de l'Ukraine à l'Alliance est soutenue par la Pologne, la Roumanie, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Bulgarie, la Slovaquie, la Slovénie, la République tchèque et le Canada. Ils ont adressé au secrétaire général de l'OTAN Jaap de Hoop Scheffer une lettre conjointe informelle en faveur de l'inclusion de la Géorgie et de l'Ukraine au Plan d'action pour l'adhésion établi par l'Alliance.

 

Les décisions à l'OTAN ne sont adoptées que par consensus. Le secrétaire général de l'Alliance a reconnu antérieurement que rien n'était encore décidé quant à l'inclusion de ces deux ex-républiques soviétiques (Géorgie et Ukraine) au MAP et que les discussions se poursuivraient lors du sommet de Bucarest.

 

28.03.2008  RIA Novosti

 

 Tbilissi propose à l'Abkhazie "une autonomie illimitée" (Saakachvili)

 

Tbilissi, Le président géorgien Mikhaïl Saakachvili propose à l'Abkhazie, dans le cadre d'un règlement abkhazo-géorgien, "une autonomie illimitée".

 

"Nous proposons à l'Abkhazie une autonomie illimitée au sein d'un Etat géorgien uni, un fédéralisme complet, des garanties de sécurité et un développement dans les conditions de paix", a indiqué M. Saakachvili rencontrant vendredi des experts en politique au Centre d'études stratégiques à Tbilissi.

 

Tbilissi, selon le président géorgien, est prêt à accepter une vaste représentation de l'autonomie abkhaze aux structures centrales sous forme de poste de vice-président.

 

"Je propose aux Abkhazes le droit de véto sur tout amendement à la Constitution et à toute loi géorgienne, en vue de prévenir l'adoption des décisions qui pourraient porter atteinte à leur droit de développer leur langue, leur littérature, leur culture et de leur identité", a noté M. Saakachvili.

 

S'agissant de nouvelles propositions sur l'Abkhazie, le président a ajouté que Tbilissi était prêt à proposer aux "autorités de fait" de la république d'Abkhazie d'étudier la question relative à la création d'une zone économique franche dans les districts d'Otchamtchira et de Gal. "Nous sommes prêts à lancer des négociations (sur cette question)", a précisé M. Saakachvili.

 

28.03.2008  RIA Novosti

 

 Abkhazie: l'adhésion de la Géorgie à l'OTAN précipitera la reconnaissance de l'indépendance (député)

 

Moscou, L'adhésion de la Géorgie à l'Alliance de l'Atlantique Nord ne ferait qu'accélérer la reconnaissance internationale de l'indépendance de l'Abkhazie, a déclaré lundi lors d'une conférence de presse à Moscou le président du parlement abkhaz Nougzar Achouba.

 

C'est ainsi que M. Achouba a commenté la récente déclaration de la Douma (Chambre basse du parlement russe), recommandant à l'administration russe d'accélérer la reconnaissance de l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud en cas d'engagement du processus d'adhésion de la Géorgie à l'OTAN.

 

Le président du parlement abkhaz a évalué positivement ladite déclaration des députés russes.

 

Evoquant l'intention déclarée de la Géorgie d'adhérer à l'OTAN, M. Achouba a souligné: "Nous n'avons peur de personne - ni de l'OTAN ni de qui que ce soit d'autre. S'il faut défendre notre patrie, nous le ferons en vrais professionnels".

 

Et de répéter que l'Abkhazie ne se voyait pas au sein de la Géorgie. Néanmoins, a poursuivi le parlementaire, si la Géorgie reconnaît l'indépendance de l'Abkhazie, les relations entre les peuples abkhaz et géorgien pourront devenir bien meilleures.

 

"Pour notre part, nous sommes disposés à des relations normales de bon voisinage, mais nous ne sommes pas prêts à faire partie de la Géorgie", a-t-il précisé.

 

24.03.2008  RIA Novosti

 

 Abkhazie-Ossétie du Sud: Washington met en garde contre une éventuelle reconnaissance russe

 

Tbilissi, L'éventuelle reconnaissance par Moscou de l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud serait "une lourde erreur", a annoncé le sous-secrétaire d'Etat américain pour l'Europe et l'Eurasie Daniel Fried.

 

"La reconnaissance par la Russie de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud constituerait une lourde erreur et créerait des problèmes encore plus graves", a-t-il indiqué lors d'une interview accordée à la chaîne télévisée géorgienne Roustavi-2 vendredi soir, commentant une déclaration adoptée par la Douma (chambre basse du parlement russe) destinée à proposer au président et au gouvernement russes d'examiner la reconnaissance de l'indépendance de ces deux territoires.

 

Selon lui, les Etats-Unis sont favorables à l'intégrité territoriale de la Géorgie et souhaitent le règlement pacifique de ces conflits.

 

"Nous sommes conscients que le règlement n'est pas une tâche aisée, mais une solution doit être trouvée", a-t-il poursuivi.

 

L'ancienne république autonome d'Abkhazie a proclamé son indépendance envers la Géorgie après la chute de l'URSS en 1991. Elu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur la région sécessionniste. L'Abkhazie recherche la reconnaissance internationale de son indépendance.

 

A l'époque de l'URSS, l'Ossétie du Sud possédait le statut de région autonome au sein de la République de Géorgie. En 1991, le premier président géorgien Zviad Gamsakhourdia a annulé ce statut, provoquant un conflit meurtrier. Tbilissi a perdu le contrôle du territoire sud-ossète en 1992.

 

Les populations des deux républiques sont constituées à près de 80% de citoyens russes.

 

22.03.2008  RIA Novosti

 

 Expert: la Russie doit reconnaître l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud (Vedomosti)

 

Moscou, Un projet de déclaration de la Douma (chambre basse du parlement russe) qui sera examiné vendredi par les députés laisse entendre que, si la Géorgie adhère à l'OTAN, la Russie se verra obligée de réfléchir sérieusement à la possibilité de reconnaître les républiques d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, lit-on vendredi dans le quotidien Vedomosti.

 

Selon Vladimir Nikitine, membre du Comité de la Douma aux affaires de la CEI (Communauté des Etats indépendants), le comité a retenu la phrase suivante: En cas de déclenchement d'opérations militaires par la Géorgie ou d'adhésion du pays à l'OTAN, la Russie entreprendra des actions fermes.

 

Cette phrase suppose des actions fermes destinées à défendre les citoyens russes résidant sur le territoire des républiques non reconnues, ajoute Igor Barinov, membre du parti Russie unie et du comité en question. "Si nous reconnaissons l'indépendance, nous nous retrouverons immédiatement dans l'isolement international, mais nous avons des devoirs en matière de protection de nos citoyens", fait remarquer le parlementaire.

 

Le texte de la résolution est assez imposant, il reflète l'attitude de Moscou envers le problème du Kosovo et la situation de nos compatriotes, a ajouté Vladimir Nikitine.

 

Le président américain George W. Bush a déclaré cette semaine qu'il soutenait l'idée de l'adhésion de la Géorgie à l'Alliance de l'Atlantique Nord. Les perspectives de l'élévation du niveau des relations entre la Géorgie et l'OTAN seront examinées lors du sommet de l'organisation qui se tiendra du 2 au 4 avril à Bucarest. Cependant, de l'avis de la chancelière allemande Angela Merkel, un pays entraîné dans des conflits régionaux ne peut pas être membre de l'OTAN.

 

"Pour arrêter le processus d'intégration de la Géorgie à l'OTAN, la Russie doit reconnaître l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud dès aujourd'hui. Si la Géorgie devient membre de l'OTAN, il sera trop tard pour les reconnaître", estime Alexandre Skakov, expert de l'Institut russe d'études stratégiques. En effet, dans ce cas, la Russie devra entrer en conflit direct avec l'OTAN, prévient l'expert.

 

En 1979, les Etats-Unis avaient adopté la "Loi sur les relations avec Taïwan". Bien que Washington reconnaisse que Taïwan est une partie du territoire chinois, selon la loi, les Américains peuvent livrer des armes à l'île, entretenir des contacts économiques avec elle, et, en cas d'incursion militaire de la Chine, les Etats-Unis se réservent le droit d'intervenir dans le conflit.

 

21.03.2008  RIA Novosti

 

 Abkhazie-Ossétie du Sud: la Douma proposera au président russe de reconnaître l'indépendance

Moscou, Les députés de la Douma d'Etat (chambre basse du parlement russe) souhaitent proposer au président et au gouvernement russes de reconnaître les républiques d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud.

 

"Les députés de la Douma d'Etat, après examen de la demande de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, s'adressent au président et au gouvernement russe afin qu'ils examinent la reconnaissance de l'indépendance de ces deux territoires", lit-on dans le projet de déclaration de la Douma concernant la politique russe à l'égard de l'Abkhazie, de l'Ossétie du Sud et de la Transnistrie.

Selon président du comité de la Douma pour la Communauté des Etats indépendants (CEI) Alexeï Ostrovski, il est nécessaire de lancer la procédure de reconnaissance.

 

"En tenant compte de l'opinion de la majorité des membres du comité (pour la CEI) et la mienne propre, je considère qu'il est nécessaire d'entamer la procédure de reconnaissance de ces territoires, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud", a déclaré M. Ostrovski.

 

Cette proposition ne s'applique pas à la Transnistrie, car les députés considèrent qu'il existe des perspectives solides de règlement de ce litige.

 

21.03.2008  RIA Novosti

 

 Zones de conflit en Géorgie: la Douma propose de renforcer le contingent de paix

 

Moscou, La Douma (Chambre basse du parlement russe) demande au gouvernement de renforcer le contingent de maintien de la paix dans les zones des conflits abkhazo-géorgien et osséto-géorgien, rapporte jeudi le service de presse de la Douma.

 

Il s'agit notamment du projet de déclaration de la Douma sur la politique de la Fédération de Russie envers l'Abkhazie, l'Ossétie du Sud et la Transnistrie que la Douma entend adopter vendredi 21 mars.

 

Les parlementaires russes insistent sur le maintien du format actuel de la présence de la force de paix dans les zones de conflits. "Le retrait des soldats de la paix russes peut avoir des conséquences catastrophiques pour la population civile et déstabiliser la situation", lit-on dans le projet de déclaration.

 

La paix dans la zone du conflit abkhazo-géorgien est maintenue par la Force collective de la Communauté des Etats indépendants (CEI), composée de militaires russes, et dans la zone du conflit osséto-géorgien, cette mission est confiée à un contingent de paix mixte, composé de trois bataillons (russe, géorgien et nord-ossète)". Chaque bataillon est fort de 500 hommes.

 

20.03.2008  RIA Novosti

 

 La DCA abkhaze aurait abattu un drone géorgien (officiel)

 

Moscou, Les autorités de la république d'Abkhazie affirment avoir abattu mardi près de Gali un drone géorgien.

 

Dans un entretien téléphonique accordé à RIA Novosti depuis Soukhoum, le président abkhaz, Sergueï Bagapch, a indiqué que c'était un appareil géorgien.

 

"Je le confirme, un avion de reconnaissance sans pilote a été abattu mardi par notre DCA. A plusieurs reprises, nous avons mis en garde la partie géorgienne contre les vols de reconnaissance au-dessus de notre territoire", a indiqué M. Bagaph.

 

Le président abkhaz s'est refusé à fournir les détails de l'incident.

 

Les autorités géorgiennes n'ont pour l'instant pas réagi à cette information.

 

18.03.2008  RIA Novosti

 

 Moscou relativise l'importance de ses liens avec les républiques autoproclamée de l'ex-URSS

 

Moscou, La Russie a démenti lundi tout lien entre la multiplication de ses contacts avec les républiques autoproclamées de l'ex-URSS - Abkhazie, Ossétie du Sud et Transnistrie - et les événements au Kosovo.

 

"Notre coopération avec Soukhoum ou Tiraspol ne date pas d'hier, elle a une longue histoire, et j'éviterai d'établir un lien précis entre son extension et l'indépendance autoproclamée du Kosovo, qui traduit de facto le mépris de certains pays à l'égard du droit international", a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Grigori Karassine, dans une interview publiée lundi par l'hebdomadaire Ogoniok.

 

Le diplomate russe a rappelé que les trois républiques autoproclamées avaient organisé des référendums sur leur avenir politique.

 

"Leurs populations ont exprimé un avis pratiquement unanime. Il serait injuste de vouer à la souffrance les peuples amis. Nous vivons tous au XXIe siècle. D'autre part, il est évident que la communauté internationale et la Russie suivent de très près le cours des événements au Kosovo", a indiqué M. Karassine.

 

Dans le même temps, a poursuivi le vice-ministre russe, l'indépendance autoproclamée du Kosovo a bouleversé la donne politique internationale.

 

"Il est naturel que les attentes de nombreux territoires non reconnus qui vivent en toute autonomie grandissent. Il est tout aussi clair que le dossier du Kosovo a modifié la donne politique et que la tentative d'en faire un cas sui generis a échoué. Une fois de plus, nous avons vu que les normes du droit international sont les mêmes pour tout le monde, sinon c'est le chaos", a-t-il affirmé.

 

Le 17 février dernier, le Kosovo a proclamé son indépendance par rapport à la Serbie. Si les Etats-Unis et les principaux pays européens ont reconnu la souveraineté de Pristina, la Russie insiste pour que le nouveau statut de cette province serbe tienne compte des intérêts aussi bien de Pristina que de Belgrade. Selon Moscou, l'indépendance autoproclamée du Kosovo viole les normes du droit international.

 

17.03.2008  RIA Novosti

 

 L'Abkhazie refuse d'être une "république au statut reporté" (parlementaire)

 

Moscou, L'Abkhazie n'est pas satisfaite par la proposition des députés russes d'échanger le statut de "république autoproclamée" contre celui de "république au statut reporté", a déclaré vendredi à RIA Novosti le président du comité pour les relations extérieures du parlement abkhaz Gouram Goumba.

 

C'est ainsi que M. Goumba a commenté les auditions de jeudi à la Douma (Chambre basse du parlement russe), consacrées au règlement des conflits dans l'espace postsoviétique.

 

Le président du comité de la Douma pour la Communauté des Etats indépendants (CEI) Alexeï Ostrovski a déclaré jeudi devant les journalistes que la Russie pourrait soulever la question du changement de statut des républiques d'Abkhazie, d'Ossétie du Sud et de Transnistrie pour un "statut reporté".

 

"Un "statut reporté" pour nous, c'est l'incertitude. Cela ne nous permet pas d'avoir un développement durable, ne nous donne pas non plus de garanties de sécurité nationale, ce qui nous place évidemment dans une situation très désavantageuse", a indiqué le parlementaire abkhaz.

 

Selon lui, un tel statut ne serait bon ni pour l'Abkhazie ni pour la Russie elle-même.

 

Quant à la proposition d'ouvrir des missions russes sur le territoire de l'Abkhazie, de l'Ossétie du Sud et de la Transnistrie, formulée au cours des auditions à la Douma, M. Goumba a affirmé que l'Abkhazie ne pouvait que saluer une telle initiative.

 

Et d'ajouter que l'Abkhazie voyait en la Russie le garant de sa sécurité et de son indépendance nationale et plaçait en elle de grands espoirs.

 

14.03.2008  RIA Novosti

 

 Abkhazie: la Russie a suffisamment de raisons pour reconnaître l'indépendance (parlementaire abkhaz)

 

Moscou, La Russie a suffisamment de raisons pour reconnaître dès à présent l'indépendance de l'Abkhazie, a déclaré jeudi à Moscou le président du parlement abkhaz Nougzar Achouba.

 

La Douma (chambre basse du parlement russe) s'est penchée jeudi sur le problème du règlement des conflits dans l'espace de la Communauté des Etats indépendants (CEI) et a examiné la demande de reconnaissance adressée par les républiques d'Abkhazie, d'Ossétie du Sud et de Transnistrie. Ces auditions parlementaires associent les chefs des parlements desdites républiques, les députés à la Douma, des représentants du ministère russe des Affaires étrangères (MID) et des experts.

 

L'indépendance du Kosovo, proclamée par le parlement de la province le 17 février et déjà reconnue par 32 pays, a servi de précédent pour les républiques autoproclamées. Ainsi, début mars, les parlements de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud ont envoyé des demandes de reconnaissance au parlement russe, à l'Organisation des Nations Unies et à d'autres organisations internationales.

 

Compte tenu du précédent kosovar, la reconnaissance de l'indépendance de l'Abkhazie ne déborderait pas le cadre du droit international et ne serait pas en contradiction avec la législation russe, a indiqué le président du parlement abkhaz.

 

L'Abkhazie voit en la Russie un garant solide de sa sécurité, a souligné M. Achouba.

 

"Nous ne formerons jamais un seul Etat avec la Géorgie", a-t-il ajouté.

 

13.03.2008  RIA Novosti

 

 La Douma bredouille une réponse à l'indépendance du Kosovo

 

Les députés de la Douma (chambre basse du parlement russe) ne se sont finalement pas risqués à reconnaître l'indépendance de l'Abkhazie, de l'Ossétie du Sud et de la Transnistrie, alors que la réponse qu'ils ont donnée à l'indépendance du Kosovo est pour le moins ambiguë, lit-on vendredi dans les quotidiens Gazeta.ru et Moskovski komsomolets.

 

Les participants aux débats parlementaires ont adopté des recommandations en évitant toute allusion à la souveraineté, mais ont demandé au gouvernement russe d'ouvrir des missions diplomatiques dans les républiques.

 

"La résolution est rédigée de façon à laisser aux autorités russes un champ de manoeuvre, pour que chacun puisse l'interpréter comme il le souhaite, a fait remarquer Alexeï Vlassov, vice-directeur du Centre d'étude des processus sociopolitiques dans l'espace postsoviétique. Il était clair que les parlementaires n'adopteraient pas une résolution susceptible de pousser le Kremlin à reconnaître ces trois Etats".

 

Selon l'expert, les députés ont toutefois montré que le Kremlin était intéressé, à moyen terme, par une extension des contacts.

 

Les optimistes estiment que la reconnaissance de l'indépendance prendrait six mois, les pessimistes évoquent la variante de Taïwan supposant l'existence de représentations économiques, alors que presque personne ne reconnaîtra ces Etats, indique Alexeï Vlassov.

 

"On ne peut adopter une attitude envers les républiques non reconnues sans tenir compte de la situation aux frontières de la Russie, explique Mikhaïl Alexandrov, chef du département du Caucase de l'Institut des pays de la CEI de l'Académie russe des sciences. L'OTAN se rapproche vertigineusement de nos frontières, et ces territoires sont une sorte d'instrument de pression. Voilà pourquoi Moscou ne fait pas de démarches résolues concernant l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud. Si la Russie les reconnaît, rien ne retiendra plus le désir de la Géorgie d'adhérer à l'OTAN".

 

"D'autre part, souligne Mikhaïl Alexandrov, la Russie ne peut pas refuser de reconnaître le Kosovo tout en reconnaissant l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud. Dans ce cas, toute la diplomatie russe s'effondrerait. Moscou ne reconnaîtra probablement pas formellement ces républiques dans un avenir proche, en préférant l'extension de la coopération économique. Nous sommes déjà en présence des premiers pas dans ce sens: la Russie est prête à impliquer l'Abkhazie dans la construction des ouvrages olympiques à Sotchi".

 

14.03.2008  RIA Novosti

 

 Kosovo: la Russie défendra sa position sur le Kosovo (diplomatie russe)

 

Moscou, La Russie ne renoncera pas à sa position de principe sur le Kosovo et les conflits "gelés" dans l'espace postsoviétique, a déclaré jeudi à Moscou le secrétaire d'Etat vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine.

 

L'indépendance du Kosovo proclamée par le parlement de la province le 17 février a été reconnue par 32 pays, dont les États-Unis et plusieurs pays membres de l'Union Européenne (UE). La Russie a considéré la proclamation unilatérale de l'indépendance comme une violation des normes du droit international.

 

Selon M. Karassine, la reconnaissance d'indépendance du Kosovo a provoqué une crise. On a assisté à une violation du droit international, a ajouté le diplomate.

 

"Cela ne signifie pas du tout que la Russie entend renoncer à ses principes et à sa ligne politique. Il est évident que nous défendrons notre prise de position tant sur le Kosovo que sur les questions de l'Abkhazie, de l'Ossétie du Sud et de la Transnistrie", a-t-il souligné.

 

12.03.2008  RIA Novosti

 

 Abkhazie: Moscou doit reconnaître l'indépendance (expert)

 

Moscou, Pour ne pas perdre ses positions en mer Noire après l'éventuelle adhésion de la Géorgie à l'OTAN, la Russie doit reconnaître l'indépendance de la république d'Abkhazie et créer avec elle un espace commun de défense, a déclaré mercredi Leonid Ivachov, président de l'Académie des problèmes géopolitiques.

 

"Après l'invitation de la Géorgie à l'OTAN, qui lui aura probablement faite, la Russie devra après le 24 avril faire preuve de volonté et reconnaître l'Abkhazie en tant qu'Etat indépendant et créer avec elle un espace commun de défense. Cela permettra de se protéger contre la présence et la pression militaires ainsi que contre les activités subversives qui ne tarderont pas après l'adhésion de la Géorgie à l'OTAN", a indiqué M.Ivachov lors d'une table ronde mercredi à Moscou.

 

L'expert a appelé la Russie à ne pas lier la reconnaissance de l'indépendance de l'Abkhazie au Kosovo. Sur ce plan, il faut prendre en considération les arguments juridiques, politiques et sécuritaires pour, après avoir reconnu l'indépendance de l'Abkhazie, conclure avec elle une série de documents notamment en matière de sécurité.

 

L'Abkhazie, a proclamé son indépendance envers la Géorgie après la chute de l'URSS en 1991. Des affrontements meurtriers qui ont opposé les Abkhazes aux forces militaires géorgiennes à partir de 1992 n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. La république recherche la reconnaissance internationale de son indépendance alors que la Géorgie réclame le rétablissement de son intégrité territoriale.

 

Leonid Ivachov était entre 1996 et 2001 chef de la Direction principale de la coopération militaire internationale du ministère russe de la Défense.

 

12.03.2008  RIA Novosti

 

 Abkhazie, Ossétie du Sud et Transnistrie au centre d'une audition jeudi à la Douma russe

 

Moscou, La Douma, chambre basse du parlement russe, doit examiner jeudi la demande déposée par les républiques d'Abkhazie, d'Ossétie du Sud et de Transnistrie qui appellent à reconnaître leur indépendance.

 

Une audition parlementaire à ce sujet a été initiée par le comité de la Douma pour la CEI et les compatriotes, a déclaré à RIA Novosti le chef du comité Alexeï Ostrovski.

 

Des responsables de plusieurs ministères, notamment les ministères des Affaires étrangères, de la Défense, des Transports, de l'Education, du Développement économique et du Commerce, ont été invités à l'audition. On notera également la présence des présidents des parlements des trois républiques.

 

Selon M. Ostrovski, l'audition parlementaire débouchera sur l'adoption d'un projet de recommandation sur les mesures à prendre à l'égard des trois républiques.

 

"Nous comptons sur un large débat actif sur ces dossiers. Mais il est difficile pour l'instant de prévoir les recommandations qui seront formulées", a dit le député.

 

Les républiques d'Abkhazie, d'Ossétie du Sud et de Transnistrie ont récemment appelé la Russie et la communauté internationale à reconnaître leur indépendance à l'instar du Kosovo, déjà reconnu par les Etats-Unis et de nombreux pays membres de l'Union européenne.

 

La Russie, qui avait averti à maintes reprises que l'indépendance du Kosovo encouragerait les séparatismes et aurait des conséquences imprévisibles dans le monde entier, a décidé début mars de lever les sanctions économiques qui pesaient sur l'Abkhazie, démarche que Tbilissi s'est empressé de qualifier d'"annexion rampante".

 

12.03.2008  RIA Novosti

 

 Abkhazie: la décision de lever les sanctions est opportune (Bordiouja)

 

Moscou, La décision de la Russie de lever toutes les restrictions dans ses relations avec l'Abkhazie est opportune car elle a été dictée par l'évolution des relations russo-abkhazes, a déclaré mercredi à RIA Novosti le secrétaire général de l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) Nikolaï Bordiouja.

 

Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé le 6 mars la levée des sanctions commerciales, économiques, financières et concernant les transports, décrétées en 1996 contre l'Abkhazie.

 

En outre, la Russie a proposé aux autres pays membres de la CEI (Communauté des Etats indépendants) d'en faire autant.

 

Les sanctions ont été décrétées contre l'Abkhazie en 1996 au lendemain de la guerre entre Abkhaz et Géorgiens

 

"Je pense que cette décision est opportune et juste car elle permettra d'intensifier le développement socio-économique de l'Abkhazie", a souligné M.Borduja.

 

Selon lui, cette mesure aura des répercussions positives tant sur l'infrastructure de l'Abkhazie que sur ses relations avec la Russie.

 

"Cela impulsera la coopération avec la Russie, ce qui est très important pour le peuple tant abkhaz que russe. Il s'agit de l'évolution des processus en cours", a observé le secrétaire général de l'OTSC.

 

12.03.2008  RIA Novosti

 

 La question de la reconnaissance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du sud doit être réglée sans hâte (sénateurs)

 

Moscou, Les membres du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe) estiment que la Russie ne devrait pas se montrer pressée dans le règlement de la question de la reconnaissance des républiques d'Abkhazie et d'Ossétie du sud.

 

La semaine dernière, les parlements de ces républiques ont demandé, dans des messages adressés au parlement russe, à l'ONU et à d'autres organisations internationales de reconnaître leur indépendance.

 

Vassili Likhatchev, vice-président du comité des affaires internationales du Conseil de la Fédération, doute que l'Abkhazie soit prochainement reconnue comme sujet du droit international.

 

"Il ne faut pas se presser sur cette question", a estimé le sénateur, rappelant que le monde compte des "dizaines de précédents" montrant que les territoires autoproclamés restent non reconnus durant des décennies.

 

Selon lui, Moscou doit étudier tous les aspects de ce problème, en premier lieu géopolitiques et, si possible, pouvoir en prédire toutes les conséquences. Pourtant, le sénateur a qualifié la décision de la Russie de se retirer du régime des sanctions économiques décrétées par la CEI contre l'Abkhazie en 1996 de "logique", estimant qu'il s'agissait "d'un encouragement politique pour relancer les mécanismes qui n'avaient pas fonctionné avec efficacité sur l'axe caucasien, notamment l'OSCE, l'ONU et la CEI".

 

Quant à la reconnaissance de l'indépendance abkhaze et sud-ossète, le président du Comité des ressources naturelles, Vassili Douma, a appelé lui-aussi à ne pas se presser.

 

"La Russie, à mon avis, doit rester neutre envers ces républiques, nous n'avons pas besoin d'aggraver nos rapports avec l'Europe et la Géorgie", a-t-il estimé.

 

Leonid Bindar, vice-président du Comité constitutionnel, a affirmé de son côté que "la levée des sanctions économiques contre l'Abkhazie est une démarche très sérieuse dans la voie de la reconnaissance de cette république".

 

Selon le sénateur, après la reconnaissance par une série d'Etats de l'indépendance du Kosovo, soulever la question de l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud serait juste.

 

"Et il ne faut surtout pas oublier que l'Abkhazie compte beaucoup de citoyens russes et qu'aucun progrès n'a été enregistré en matière de réunification avec la Géorgie durant ces quinze dernières années", a poursuivi le sénateur.

 

La question de l'indépendance abkhaze et sud-ossète devra toutefois être réglée dans un proche avenir, a-t-il encore estimé.

 

11.03.2008  RIA Novosti

 

 L'UE redoute la reconnaissance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud

 

Moscou, La présidence slovène de l'Union européenne est préoccupée par l'intention de certains pays de reconnaître l'indépendance des républiques d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, à l'instar du Kosovo, lit-on dans un communiqué publié lundi sur son site Internet.

 

Les Vingt-Sept expriment leur "inquiétude à propos de la position de certains pays se déclarant prêts à soutenir la reconnaissance de l'Abkhazie", précise ce communiqué rendu public à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles.

 

Lors de cette réunion, le ministre slovène des Affaires étrangères Dmitrij Rupel "a souligné qu'une quelconque comparaison entre la situation de certaines régions de Géorgie et celle du Kosovo ne serait pas pertinente, le Kosovo étant un cas sui generis".

 

Les parlements d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud ont récemment appelé l'ONU, l'Union européenne et l'OSCE à reconnaître l'indépendance de ces deux républiques. La situation en Abkhazie et en Ossétie du Sud a été évoquée lundi à Bruxelles par les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept qui n'ont pas adopté de déclaration conjointe à ce sujet.

 

L'Union européenne soutient le président géorgien Mikhaïl Saakachvili et prône le rapprochement entre Tbilissi et les républiques séparatistes, a déclaré à l'issue des discussions le haut représentant de l'Union européenne pour la politique extérieure et de sécurité commune, Javier Solana, cité par la chaîne de télévision belge RTBF.

 

Les républiques sécessionnistes d'Abkhazie (nord-ouest), d'Adjarie (sud-ouest) et d'Ossétie du Sud (nord) ont proclamé leur indépendance après la chute de l'URSS, mais seule l'Adjarie est rentrée dans le giron géorgien. Des affrontements meurtriers qui ont opposé Abkhazes et Sud-Ossètes à la Géorgie à partir de 1992 n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Elu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur les républiques d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud.

 

11.03.2008  RIA Novosti

 

 L'Abkhazie invite l'ONU et la Russie à reconnaître son indépendance

 

Soukhoum, Le parlement Abkhaze a demandé aux Nations unies et à la Russie de reconnaître l'indépendance de la république.

 

Lors d'une session extraordinaire, vendredi, le parlement de la république - l'Assemblée populaire - a adopté deux messages relatifs à la reconnaissance de la souveraineté politique de l'Abkhazie. L'un d'entre eux est adressé à l'Organisation des Nations unies, l'autre à l'Assemblée fédérale de la Fédération de Russie (chambre haute du parlement russe)

 

7.03.2008  RIA Novosti

 

 Abkhazie: le président Bagapch salue le levée des sanctions contre la république

 

Soukhoum, Le président abkhaze Sergueï Bagapch qualifie de logique la décision de la Russie de lever les sanctions économiques, commerciales et financières décrétées en 1996 contre la république d'Abkhazie.

 

Parallèlement, la Russie a invité les autres pays membres de la Communauté des Etats indépendants (CEI) à supprimer les restrictions à l'encontre de Soukhoum.

 

"Pour nous, c'est une très bonne nouvelle. Cela montre que les relations entre Soukhoum et Moscou se renforcent et que l'intégration économique de l'Abkhazie dans la Russie se poursuit", a déclaré jeudi M. Bagapch aux journalistes.

 

Il a souligné que l'Abkhazie avait rempli toutes les recommandations du Conseil de sécurité de l'ONU relatives au règlement du conflit abkhazo-géorgien. "L'Abkhazie n'est pas un foyer de terrorisme ni de provocations. Maintenant que le blocus est levé, nous pouvons entretenir plus facilement des contacts avec le reste du monde", a ajouté le président abkhaze.

 

Les sanctions appliquées de 1996 à 1998 ont frappé les exportations de produits alimentaires, limité les importations et interdit aux hommes âgés de 16 à 60 ans de quitter l'Abkhazie. La république s'est retrouvée isolée sur le plan international. En 1999, Moscou a assoupli les restrictions, notamment en matière de transports et de communications postales, et a autorisé les citoyens abkhazes à passer la frontière de la Russie.

 

Néanmoins, malgré sa croissance économique spectaculaire, l'Abkhazie continue de subir des pertes dues aux sanctions appliquées par la CEI.

 

06.03.2008  RIA Novosti

 

 Levée des sanctions contre l'Abkhazie: une "démarche humaine" (président du parlement abkhaz)

 

Soukhoum, Nougzar Achouba, président du parlement de la république d'Abkhazie, estime que la décision de Moscou d'annuler les sanctions commerciales, économiques, financières et en matière de transports est "une mesure humaine".

 

"Nous l'avons attendue depuis longtemps et nous sommes reconnaissants à la Russie car c'est l'unique pays qui règle de manière conséquente nos problèmes, et c'est un très bon signe et une action véritablement humaine pour l'Abkhazie", a indiqué M. Achouba dans un entretien à RIA Novosti.

 

Jeudi, la Russie a levé les sanctions décrétées contre l'Abkhazie en 1996, et a proposé aux autres pays de la Communauté des Etats indépendants d'en faire autant.

 

Le président du parlement abkhaz estime que l'introduction de sanctions est une décision qui sanctionne des simples gens pour des raisons politiques.

 

"Je pense que la levée des sanctions contribuera à une relance de la coopération économique avec la Russie", a estimé M. Achouba.

 

Entre 1996 et 1998, les sanctions anti-abkhazes frappaient les exportations et limitaient les importations abkhazes, interdisaient la sortie d'Abkhazie des hommes âgés de 16 à 60 ans. Toute liaison a été interrompue avec la république autoproclamée, de transport et postale. En 1999, la Russie a atténué certaines sanctions: la liaison de transport, de même que le passage légal des ressortissants abkhaz par la frontière russe ont repris. A partir d'avril 2006, les ressortissants des pays dits de l'étranger lointain (non-issus de l'ex-URSS) ont été autorisés à franchir la frontière russo-abkhaze, possibilité qui n'existait plus depuis 1992.

 

Pourtant, malgré la croissance qui se poursuit, l'Abkhazie essuie des pertes économiques suites aux sanctions de la CEI.

 

La liaison avec la république reste toujours compliquée faute d'aéroports ouverts et en raison des restrictions frappant la communication par mer.

 

L'ancienne république autonome d'Abkhazie a proclamé son indépendance envers la Géorgie après la chute de l'URSS en 1991. Des affrontements meurtriers qui ont opposé les Abkhazes aux forces militaires géorgiennes à partir de 1992 n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. La république recherche la reconnaissance internationale de son indépendance.

 

06.03.2008  RIA Novosti

 

 Abkhazie: levée des sanctions mais pas de reconnaissance par la Russie (expert)

 

Moscou, L'annulation des sanctions contre l'Abkhazie n'entraînera pas la reconnaissance juridique de cette république autoproclamée, estime Sergueï Markedonov, chef du secteur des problèmes interethniques à l'Institut d'analyses politiques et militaires.

 

Jeudi, Moscou a annulé les sanctions commerciales, économiques, financières et concernant les transports, décrétées en 1996 par les pays de la CEI à l'encontre de l'Abkhazie, et a proposé aux autres pays de la Communauté d'abandonner le régime des restrictions contre Soukhoum.

 

"L'annulation par la Russie des sanctions contre l'Abkhazie est la consécration d'un état de fait. Ces sanctions ont été proclamées en 1996 mais elles n'ont jamais été globales. Par exemple, le marché russe a été ouvert aux vins abkhaz à la fin de l'année dernière", a indiqué l'expert dans un entretien à RIA Novosti.

 

Cette décision, selon le chercheur, est le témoignage des tentatives de la Russie d'élaborer son comportement à l'égard des républiques non reconnues dans l'espace postsoviétique après la proclamation de l'indépendance du Kosovo.

 

"Il s'agit-là de l'une des conséquences de l'indépendance kosovare, mais je pense que la reconnaissance juridique ne suivra pas", a noté l'expert.

 

Aux termes des sanctions décrétées contre l'Abkhazie en 1996, les pays de la CEI s'engageaient, entre autres, à ne pas admettre le fonctionnement, sur leurs territoires, de missions abkhazes officielles ni de personnes représentant officiellement ces autorités.

 

06.03.2008  RIA Novosti

 

 L'Ossétie du Sud et l'Abkhazie dans la foulée du Kosovo

 

Le parlement de l'Ossétie du Sud a demandé hier au secrétaire général de l'ONU, au président russe, ainsi qu'aux chefs d'Etat de l'UE et de la CEI de reconnaître l'indépendance de cette république autoproclamée, indique jeudi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

 

Les députés abkhaz envisagent de présenter une demande identique jeudi, a annoncé au journal le président de l'Abkhazie, Sergueï Bagapch.

 

Abkhaz et Sud-Ossètes, a rappelé M. Bagapch, ont adressé ces demandes à la veille d'audiences consacrées aux républiques autoproclamées qui auront lieu à la Douma d'Etat (chambre basse du parlement russe) les 13 et 14 mars.

 

La déclaration des parlementaires sud-ossètes souligne que la reconnaissance de l'indépendance de la république autoproclamée se fonde sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, compte tenu des réalités actuelles du "bien-fondé politique et juridique du devenir et du développement" de l'Ossétie du Sud en tant qu'Etat souverain. Le cas du Kosovo, qui fait jurisprudence, a de nouveau confirmé que le règlement des conflits régionaux ne se fonde pas uniquement sur le principe de l'intégrité territoriale des Etats, font remarquer les députés sud-ossètes.

 

D'ailleurs, Tskhinvali et Soukhoum ne se font aucune illusion quant à une reconnaissance immédiate par le Kremlin de l'indépendance de ces territoires dont la population est majoritairement composée de citoyens russes. Comme l'a indiqué Sergueï Bagapch, "La Russie ne nous reconnaîtra certainement pas du jour au lendemain, mais on verra ce qui arrivera par la suite". Le président sud-ossète Edouard Kokoïty a soutenu son homologue abkhaz, en notant que l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie comptaient sur le soutien de la Russie et des autres pays amis, dont il est encore trop tôt pour rendre publique la liste déjà existante, selon les deux présidents.

 

En attendant, l'Abkhazie a élaboré un programme intitulé "La clef de l'avenir", qui contient les conditions de la reprise du dialogue entre Soukhoum et Tbilissi, dont la principale consiste à ce que la Géorgie présente ses excuses pour avoir déclenché une guerre ayant causé à l'Abkhazie des dégâts s'élevant à 13 milliards de dollars, mais aussi qu'elle reconnaisse l'indépendance de l'Abkhazie.

 

Soukhoum explique une position aussi ferme de façon très simple: si le Kosovo a pu se le permettre et a trouvé un soutien auprès de la communauté internationale, pourquoi d'autres territoires ne peuvent-ils pas en faire autant? C'est sur ce parallèle que se fonde actuellement toute la "politique de reconnaissance" des Etats autoproclamés au sein de la CEI (Communauté des Etats indépendants). Selon Nezavissimaïa gazeta, les leaders de l'Abkhazie, de l'Ossétie du Sud et de la Transnistrie envisagent de se rencontrer dans les semaines à venir en vue d'élaborer une tactique commune de lutte pour l'indépendance. (Nezavissimaïa gazeta)

 

06.03.2008  RIA Novosti

 

 L'OTAN presse Tbilissi de régler pacifiquement ses conflits gelés

 

Moscou, Le représentant spécial du secrétaire général de l'OTAN, Robert Simmons, a espéré mercredi que la Géorgie parviendrait à régler dans la paix les conflits gelés avec les républiques d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud.

 

"Nous espérons que la Géorgie réglera pacifiquement et par la voie des pourparlers, y compris avec la Russie, les conflits gelés avec l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse à Moscou.

 

Le responsable de l'OTAN a dans le même temps souligné que l'Alliance atlantique prônait l'intégrité territoriale de la Géorgie.

 

M. Simmons a par ailleurs appelé les forces de maintien de la paix à s'acquitter de leur mission de manière objective en vue de contribuer au rétablissement et au maintien de la paix dans lesdites zones de conflit.

 

M. Simmons a exclu qu'un contingent de l'OTAN puisse être dépêché dans la région. "Je n'imagine pas une situation où cela soit possible. Ce serait inacceptable pour les parties engagées dans ces conflits", a-t-il dit.

 

Les républiques d'Abkhazie (nord-ouest), d'Adjarie (sud-ouest) et d'Ossétie du Sud (nord) ont proclamé leur indépendance après la chute de l'URSS, mais seule l'Adjarie est rentrée dans le giron géorgien. Des affrontements meurtriers qui ont opposé Abkhazes et Sud-Ossètes à la Géorgie à partir de 1992 n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Elu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur les régions séparatistes.

 

05.03.2008  RIA Novosti